La surveillance d'une grossesse est assurée de nos jours par l'efficacité d'un bon nombre d'appareils à travers divers examens. Parmi ces observations médicales figurent l'échographie et le monitoring grossesse. Aussi peut-on conclure qu'il est indispensable pour tout gynécologue obstétricien qui se respecte d'équiper son cabinet d'un échographe et d'un cardio-tocographe pour la réalisation de ces deux principaux examens. L'on connait parfaitement les 3 échographies réalisées au cours de la gestation. Mais très peu savent ce qu'est le cardiotocographe, pourtant toutes les femmes enceintes ont déjà fait le monitoring. Cet examen est un ensemble d'observation qu'on exécute grâce au cardiotocographe, capable d'analyser le rythme coronaire du foetus et de mesure les contractions utérus pendant la grossesse et pendant l'expulsion. Les résultats sous forme de courbes sont imprimés sur du papier spécial à l'appareil, puis interprétés par le médecin prescripteur.

Pourquoi faire un monitoring

Egalement appelé « monitorage », le monitoring est un examen qui permet au médecin ou au gynécologue de surveiller les contentions utérines quelques mois avant la délivrance et parfois pendant le travail. Le cardio-tocographe utilisé permet également d'avoir un oeil sur le rythme des battements coronaires du foetus. Le cardiotocographe se compose de plusieurs éléments :

• Un écran qui affiche les courbes (battements cardiaques foetaux et contractions utérines)
• Une sonde pour la prise des mesures des contentions de la matrice
• Un capteur pour mesurer les pulsations cardiaques foetales

C'est par l'intermédiaire du cardiotocographe que l'examinateur médical peut analyser efficacement et en temps réel les activités cardiaques du foetus et les contractions de l'utérus durant la grossesse. Dans certains cas de grossesse à complication, le monitorage est utile pendant le travail. En effet, le monitorage aide à réduire les risques de mortalité périnatale et anticipe les complications. Si les symptômes inquiétants sont décelés à temps, ils pourront être traités rapidement et éviter les incidents en fin de grossesse. On citera notamment la détresse foetal aigue qui est généralement causée par un manque d'oxygénation dans le sang du foetus. De même, une mauvaise irrigation sanguine des artères peut être fatal pour le bébé à naître d'où la nécessité de faire le monitoring aussi souvent que prescrit par le médecin.

La surveillance des tensions utérines

Le monitorage des contentions musculaires utérines est basée sur leur intensité et leur fréquence. Ces contractions sont détectées par un capteur puis affichées sur le papier cardiotocographe. En observant de près les résultats, le médecin peut prendre les mesures nécessaires pour diminuer les risques et traiter certaines pathologies, également responsables de la souffrance foetale, parfois mortelles pour l'enfant à naître à défaut de traitement rapide et approprié. Pour ce faire, le capteur est positionné sur le bas de ventre de la parturiente afin d'évaluer la tonicité des muscles de bases. La première étape de l'analyse s'appuie sur la fréquence des contractions. Lorsque 2 activités sont espacées de 10 minutes, on parle d'hypocinésie. Il y a hypercinésie utérine lorsqu'on détecte 5 tensions en l'espace de 10 minutes. Lorsque la contraction dure plus de 60 secondes, on est confronté à une hypertonie utérine, laquelle est souvent associée à une hypercinésie.

La surveillance du rythme cardiaque du foetus

A la différence d'autres branches de la médecine, la gynécologie obstétrique se focalise sur la santé de la maman et de son enfant qu'elle porte. Aussi pour protéger le futur bébé, le monitoring grossesse permet également de contrôler ce qui se passe dans la matrice, plus précisément dans le placenta. Afin de dépister une anomalie susceptible de se manifester au moment de l'accouchement, le docteur surveille également la cadence cardiaque foetale le temps de chaque monitorage. Tout comme les contractions utérines, les pulsations cardiaques sont notés sur la feuille cardiotocographique. L'interprétation se base alors en tenant compte de 4 éléments :

• Estimation de la rythmique cardiaque comprise entre 120 et 160 battements par minute
• Variation du rythme
• Tachycardie ou accélération des pulsations
• Bradycardie ou ralentissement des battements

Examens complémentaires au monitoring de grossesse

Le monitoring grossesse est complété par d'autres évaluations tout aussi utiles pour l'observation de la santé de la mère et du bon développement foetal. On fait ici référence aux 3 échographies qui sont des classiques. Le médecin est également amené à prescrire un doppler foetal si cela s'avère nécessaire, et ce à tout moment de la gestation. Pour ce qui est du monitoring, il est réalisé à partir du 7ème mois de grossesse et quelques fois durant la délivrance si besoin. Outre ces trois examens, des bilans de sang seront prescrits pour divers motifs, mais toujours dans le cadre de la surveillance sanitaire mère-enfant.